ursulon

ursulon · @ursulon

20th Jun 2012 from Twitlonger

@valerieCG Sur le non-féminisme...

Merci de me donner l'occasion que mettre rapidement noir sur blanc quelques humeurs en désordonné.

Le non-féminisme c'est juste un clin d’œil à "Osons le féminisme" : par les temps qui courent, il est certainement bien plus osé d'être non-féministe que féministe !

Ne pas être féministe, ce n'est surtout pas être anti-femmes. Elles ont des qualités complémentaires à celles des hommes qui les rendent infiniment précieuses et aimables. L'égalité DES DROITS entre hommes et femmes est une avancée nécessaire, et la recherche du bien-être harmonieux en commun est le véritable combat à mener.

L'égalité tout court, par contre, est un mythe qui ne veut rien dire. Le féminisme une agitation tous azimuts, brouillonne et irréaliste, dans laquelle on s'efforce de promouvoir une certaine "égalité" homme-femme, tout en soulignant les différences, et quant il le faut, la "supériorité" de la femme... au gré de l'intérêt du moment. Dans des débats qui peuvent devenir jouissifs !
Dans le feu de la rhétorique, le féminisme devient une sorte de communautarisme, une guerre déclarée contre une autre communauté, celle des hommes...

La condition humaine est ce qu'elle est, une combat, voire une petite ou grande tragédie (ne nous lançons pas dans la philo), et on a l'impression que les féministes ont un bouc émissaire toujours prêt : le méchant mâle responsable de leur malheur de femme, sans imaginer une seconde que ledit mâle, aussi à ses problèmes ou ses malheurs qu'il garde le plus souvent pour lui, (et qui sont bien entendu toujours risibles...)

Et puis, si le féminisme constitue un lobby, comme c'est souvent le cas, et qu'il défend des intérêts catégoriels, il ne peut alors se prévaloir de valeurs d'humanisme...

Quelques marronniers qui agacent :

- Les "violence faite aux femmes", alors qu'il est PARFAITEMENT connu que la violence domestique, tant physique que psychologique, est réciproque et quasi-égale de part et d'autre, si, si... Mais chut...

- La "parité", qui est une boîte de Pandore qui ne tend à prouver qu'une chose, que les femmes sont moins compétentes, ce que je ne crois pas : il y a dans TOUS les domaines des femmes compétentes et des hommes compétents, mais leur pourcentage varie suivant le domaine et le centre d'intérêt de chacun. C'est un fait !

- "Le plafond de verre" : A compétence égale, il n'y a probablement pas de plafond de verre, car les lois du marché veillent au grain... Un argument de vente pour obtenir de la promotion à bon compte ?

- "La meilleure réussite scolaire des filles". Énorme problème... Beaucoup dire... Toujours est-il qu'on se préoccupe toujours de la promotion des filles (alors le sujet à de moins en moins lieu d'être), et qu'on laisse tomber les garçons qui auraient bien besoin de la sollicitude des éducateurs, comme de vieilles chaussettes (normal, ils sont moins intelligents et ils n'ont pas de mérite...). Exemple : chacun a vu maintes fois évoqués les "problèmes" que pouvaient avoir les filles en math et en physique, et la manière de les amener enfin "à parité". Qui s'occupe du problème symétrique des garçons ayant des difficultés avec les matières littéraire ?

- "Les théories du genre" : Un truc idéologique délirant entré sans crier gare par la grande porte à l’Éducation nationale (la pourtant "féministe" Nancy Huston invitée récemment aux Matins de France Culture a dit des choses très intéressantes à ce sujet)

- Les "délits sexuels" des hommes : On veut à la fin laisser au femmes le monopole de l'initiative et le contrôle total de la sexualité.
Bien entendu en cas de conflit, la parole des femmes est la seule audible, et faire un enfant dans le dos à un homme n'est PAS un délit...

- la "féminisation des noms" qui produit des monstres grammaticaux. Je note que "escrocque", "guignole", "bandite" n'ont pas été retenus :)

- Et puis, on voit parfois une dramatique déresponsabilisation des femmes qui, sous prétexte de légitime "libération" s'abandonnent à un égocentrisme assumé et décomplexé, notamment vis à vis de leurs propres enfants... J'en connais !

- etc. etc.


En bref, le féminisme, c'est un peu comme d'autres grands sujets d'actualité politique : quand il y a un trop grand consensus dans les médias sur un sujet, c'est qu'il y a pensée unique et donc propagande.
Et donc des arrières-pensées probablement moins avouables que les grands sentiments affichés... Et des idiot(e)s utiles !

Encore une fois, il ne faut voir dans ce qui précède la moindre hostilité envers les femmes, qui ont certainement de vrais problèmes à résoudre et de vraies causes à défendre. Mais un peu de réalisme serait bienvenu. Il serait temps d'arrêter la guéguerre et ses ravages, et que tout le monde se réveille... si c'est encore possible !

Voilà, j'en resterai là, le sujet étant inépuisable... :)

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