Les coulisses de la messe TV sur France 2). Témoignage d’un fidèle:
«Le téléspectateur qui regarde la messe dominicale retransmise par la télévision croit naïvement qu’on lui montre ce qui se vit dans une « bonne » paroisse moyenne de la France. Il se trompe. Tout n’est que théâtre.
Il y a quelques dimanche, la télévision est venue dans ma paroisse pour retransmettre la messe qui s’y célèbre. La commune étant rurale, tout le monde se connaît. Tout le monde sait aussi que le dimanche, la messe paroissiale n’est plus guère fréquentée.
Quelle n’a pas été ma surprise, en regardant la messe sur le petit écran, de voir que le dimanche où les caméras étaient là, l’église était remplie. De fidèles pratiquants ? Non. De gens qui ne mettent ordinairement jamais les pieds à l’église. Des figurants, en quelque sorte...
Pour être assuré d’avoir une église pleine de monde, notre Curé avait supprimé les messes habituellement célébrées dans les autres paroisses du secteur. La messe télévisée ou rien ! Beaucoup de pratiquants des paroisses voisines ont préféré rien. D'où l'appel lancé à des non-pratiquants.
Et puis, avant la célébration, les « fidèles-figurants » ont eu droit à des répétitions organisées par les spécialistes de la « com » du « Jour du Seigneur » : on les a placé dans la nef dans un ordre convenable ; on leur a appris comment se tenir « de façon naturelle » et comment ne pas regarder les caméras. Et aussi comment chanter les petits refrains pour donner l’illusion d’une assemblée participante.
Même notre curé qui célébrait avait eu droit à des répétitions. C’est vrai qu’il n’a pas trop mal passé au petit écran.
Celui qui ne connaissait pas la paroisse d’où était retransmise la messe pouvait croire à la véracité des images ; mais celui qui la connaissait constatait tout de suite que la célébration était factice, que tout ça n’était que du théâtre. Ou, comme on dit, « du flan ».
Comme je l’ai dit plus haut, les messes du secteur paroissial avaient été supprimées. Mais à la messe télévisée, il y avait trois prêtres concélébrants à l’autel. Comme quoi, se montrer à la télé est plus important que de garantir une célébration eucharistique aux fidèles...
L’un des concélébrants était tout sourire durant la messe. On devinait qu’il était content d’avoir été maquillé pour mieux passer à l’écran. Il avait ce côté « sœur sourire » qui plaît tant aux paroissiennes d’un certain âge. « Je ne voyais que lui pendant la messe ; qu’est-ce qu’il était mignon ! », m’a dit une gentille dame rencontrée quelques jours plus tard. Je me suis alors mis à rêver de la célébration face à l’Orient. Passons.
Les chants étaient quelconques mais correctement exécutés. Les textes de l’Ordinaire avaient été remplacés par d’autres textes. Comme ça se fait presque partout maintenant.
A la communion, tout le monde s’est avancé pour recevoir le Corps du Christ. On avait appris à ceux qui ne vont jamais à la messe comment faire... On a aussi vu communier des gens de la paroisse bien connus pour être « divorcés-remariés » ou vivant en concubinage. Pas de problème : les concélébrants se sont montrés très généreux et ont donné le Corps du Christ à tout le monde.
A la fin, le « concélébrant au sourire » était très heureux : un groupe à chanté un truc en s’accompagnant d’une guitare et d’un tambourin, ce qui lui a permis de taper dans les mains et de faire la procession de sortie en esquissant quelques pas de lambada.
C’était vraiment une « belle messe », comme les aiment ceux qui ne connaissent plus rien à la liturgie - ni son sens, ni sa forme - et qui, habituellement, ne pratiquent pas. Rien que du factice. »

Source : www.prolliturgia.org 27/03/2014

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