The esport academy - Corrigé.

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Bonjour à tous.

Premièrement : lisez jusqu'au bout. Et partagez. Merci d'avance.

Voilà l'histoire. Vous, fans d'esport, avez sûrement eu vent d'une école d'esport se situant à Nantes. Celle-ci a ouvert le 13 janvier 2016.

Puisque j'étais à ce moment là en pause dans mes études, je me suis lancé dans cette aventure curieuse. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'avant l'ouverture, nous avons signé des contrats de formation qui se sont révélés être bidons. Ils étaient accompagnés d'un guide détaillé des futures activités de cette école — qui se promettait OFFICIELLE aux yeux de l'État. Dedans, nous y retrouvions la description d'une école somme toute banale : cours d'informatique, de codage, de community management... différentes bases pour commencer et peut-être, à la suite de cette formation, devenir soit joueur pro ou semi-pro pour les plus talentueux, soit simplement trouver un travail ou un stage dans le domaine de l'esport, aussi vaste soit-il. Le projet semblait un peu jeune mais prometteur étant donné l'explosion de la bulle. Cela pouvait sembler cohérent.

Je suis donc arrivé le 13 janvier 2016. Première entrevue avec le directeur qui nous reçoit en pyjama et chaussons : « Bonjour ! Allez-y vu que vous êtes les premiers arrivés, montez les lits, les chaises et les bureaux. » OUI. Il n'y avait aucun meuble, ni même la moindre chaise. Il n'y avait pas non plus d'Internet, ou encore de parquet. C'est non exhaustif, la liste peut continuer : pas de douches, des trous aux plafonds des chambres sans fenêtres... et une escort girl (Ceci n'est pas un troll).

Connaissant le monde un peu étrange de l'esport, je me disais qu'après tout, ça n'était pas si dramatique. C'est comme revivre ce qu'ont vécu Millenium ou encore Eclypsia à leurs débuts : un environnement bancal, mais dont les limites sont tellement dures à définir et le milieu si peu encadré que tout peut être questionnable ou acceptable selon le point de vue et le contexte.

Après une semaine à faire le maçon, les cours devaient commencer. C'était la rentrée des classes en somme. Seul bémol : pas d'ordinateurs, pas de professeurs non plus. Pas de classe, pas de salle de travail, pas de leçons, seulement Spontex en coach sur League of Legends. Je payais donc 500 balles par mois pour avoir une heure de coaching avec Spontex. Worth.

Il faut le savoir : nous avions signé un contrat avec un nombre bien précis d'heures. Au final, nous n'avons eu qu'une dizaine de VRAIS cours. Et c'étaient des journées entières.

Finalement nous avons vécu des mois avec un directeur qui faisait le prof de philo une fois par mois, et le reste du temps à soloQ ou à boire de la tequila dans le centre de Nantes car après tout, plus personne ne souhaitait rester sur place plus de cinq minutes. Imaginez un plafond avec des trous béants, un bâtiment de vie qui se trouvait être un ancien entrepôt délabré, dans lequel vous dormiriez à même le béton. Juste, imaginez-vous.

Pour continuer, je pourrais vous énoncer le budget de 150 € par mois de bouffe pour 15 personnes que nous avions à gérer car « c'est suffisant ».
Je pourrais aussi vous énoncer le reportage Canal+ qui n'a jamais vu le jour car ils ont jugé l'endroit « honteux ».
Je peux vous parler des vrais profs qui ne sont pas venus puisqu'ils ont porté plainte avant même d'arriver, car le projet était pitoyable et ils étaient déjà impayés, et dont nous avons appris l'existence en fouillant dans les papiers en douce.
Je peux vous citer aussi le changement du statut d'entreprise à celui d'association dans notre dos, alors que nous pensions être sous contrat.
Je peux vous citer une trentaine d'élèves s'étant fait virer de la structure car on était « moins dociles ».
Vous voulez une anecdote? Un jour nous allions au McDonald's avec d'autres élèves. La police nous a contrôlés. Il nous ont demandé d'où on venait, on a dit « The Esport Academy ». Devinez leur réaction ! « Ah bon? On croyait que ça avait fait faillite. » Et ça, c'était que deux semaines après l'ouverture.
Je peux vous citer des élèves qui ont du avancer 10 000 € pour rendre service à l'entreprise et la sauver, car elle ne pouvait plus payer l’électricité.
Je pourrais vous dire qu'il y avait une escort-girl qui se baladait dans les couloirs, couchant un coup avec les élèves, un coup avec le directeur. Mais bordel, qu'est ce qu'elle foutait là, celle-là !?

Je ne sais vraiment pas par ou commencer ni par où finir.
Simplement, faites tourner le message. Je serais totalement d'accord pour donner une interview à qui que ce soit afin de démanteler cette arnaque légendaire.
Je ne suis pas seul. Nous sommes nombreux à nous être tus pour ne pas faire flancher l'image de l'esport pendant de nombreux mois.
Mais là, il est temps. L'arnaque continue et elle va de plus belle. Travail au black, menaces, et j'en passe. Je n'ai pas les mots pour décrire la situation. Il faut le vivre et le voir pour comprendre.

Alors s'il vous plaît. Faites tourner. Faites tomber cette merde.

Ne laissons pas d'autres gamins rêveurs se faire — excusez moi du terme — enculer sans vaseline, quitte à lâcher leurs études ou leurs boulots.

TL;DR : The esport academy est une arnaque a tout niveaux. Lieux de vie délabré. Travail au black. Abus de confiance. Litige divers et varié. Contrat non respecté. Dettes envers des élèves de très haut montant.

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