#Media as "a light that can overcome the darkness" #Trump #Dystopia


Voices from the past ...

Contre la barbarie, Klauss Mann

(English translation - via Internet - original version in French below)

"A literary journal is not a political journal; its purpose is not to chronicle and analyze the events of the day and predict future ones. Nonetheless, this journal will have a political mission. Its orientation must be devoid of any ambiguity. Those who take the time to follow the different issues of our journal must doubt neither our position as editors, nor that of our collaborators. We must at the very start clearly state what we abhor and what we feel we must love.

The intellectual movement that wanted a Europe stretching beyond the borders of Germany - not an imperialist Europe, but a Europe governed by reason - was forbidden, despised and systematically persecuted in the new Germany, to the point of being literally asphyxiated. This movement has the right to manifest itself in those countries that are providing it with hospitality, not only by analyzing and denouncing relentlessly what is detestable, but also by protesting, by fighting and by stipulating specific requirements. However, beyond this permanent animosity to which it is being pushed - this movement must state what it claims to be: namely this precious element which remains productive even in combat, which flourishes in spite of an authoritarian regime bent on suffocating it, and which radiates a light that can overcome the darkness. […]

In these extremely dangerous times, we want to preserve what we think is vital and sacred for a time to come which will be very different, and in which we believe nevertheless.” - Klaus Mann in ‘Die Sammelung’, Amsterdam, September 1933.
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[Extrait d’un article paru dans le premier numéro de « Die Sammlung » , Amsterdam, septembre 1933, revue parrainée par André Gide, Aldous Huxley et Heinrich Mann. « Son but était de rassembler toutes les forces antifascistes, de quelque bord qu’elles fussent, depuis les plus conservatrices jusqu’à l’extrême gauche. » ]

« Une revue littéraire n’est pas une revue politique ; son objet n’est pas de faire la chronique et l’analyse des événements du jour et prédire ceux à venir. Il n’empêche que cette revue aura une mission politique. Son orientation doit être dénuée de toute équivoque. Ceux qui prendront la peine de suivre les différents numéros de notre revue ne doivent douter ni de notre position à nous, les éditeurs, ni de celle de nos collaborateurs. Il faut que dès le début nous disions clairement ce que nous abhorrons et ce que nous espérons être en droit d’aimer.

Le courant intellectuel qui voulait une Europe dépassant les frontières de l’Allemagne – non pas une Europe impérialiste, mais une Europe gouvernée par la raison – était prohibé, méprisé et systématiquement persécuté dans la nouvelle Allemagne, au point d’y être littéralement asphyxié. Dans les pays qui lui accordent l’hospitalité, ce mouvement a le droit de se manifester, non seulement en analysant et en dénonçant sans relâche ce qui est détestable, mais aussi en protestant, en bataillant et en posant des exigences. Il faut toutefois – au-delà de cette animosité permanente à laquelle on l’a poussé – que ce mouvement confirme ce qu’il prétend être : à savoir cet élément si précieux qui ne cesse d’être productif tout en combattant, qui prospère au moment même où un pouvoir autoritaire voudrait l’étouffer, et qui irradie une lumière capable de survivre aux ténèbres. […]

Dans la situation extrêmement périlleuse où nous nous trouvons, nous voulons préserver ce qui nous paraît vital et sacré pour une époque à venir qui sera bien différente , et en laquelle nous croyons malgré tout. » – Klaus Mann, Contre la barbarie, 1925-1948.

[Extrait d’un article paru dans le premier numéro de « Die Sammlung » , Amsterdam, septembre 1933, revue parrainée par André Gide, Aldous Huxley et Heinrich Mann. « Son but était de rassembler toutes les forces antifascistes, de quelque bord qu’elles fussent, depuis les plus conservatrices jusqu’à l’extrême gauche. » ]

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