#Ligue2 #LeMansFC risque le dépôt de bilan

La survie du club est de nouveau en question. Car le trou affiché officiellement est au moins de sept millions d’euros. Et la DNCG, le gendarme financier du football professionnel, qui a refusé aujourd’hui le recrutement d’A. Ouaddou, a le club en ligne de mire. Un prochain rendez vous a été fixé au 15 février.

Il faut rappeler les engagements pris par le club, l’été dernier, pour lui permettre d’éviter la relégation administrative. Vendre des joueurs pour alléger sa masse salariale, augmenter son capital de près de 3 millions d’euros, et vendre son quartier général de la Pincenardière à une SCI (société civile immobilière). Une partie du travail a été fait : quelques joueurs sont partis, l’augmentation du capital n’a été que partiellement réalisée (1,2 million d’euros), mais surtout, la vente de la Pincenardière n’a pas eu lieu.

Et c’est ce dernier dossier qui est le plus préoccupant. En gros, il s’agissait pour le club de vendre son QG et, grâce à la ville, le terrain qui allait avec. Le tout à une SCI tout d’abord constitué d’Henri legarda et de partenaires. Cela permettait au club de récupérer en gros 3 millions d’euros et de se donner un peu d’air. Problème : plusieurs projets ont été élaborés. Tous ont échoué. Faute d’investisseurs suffisants, par manque aussi de confiance des banques vis-à-vis d’Henri Legarda…

MMA a été sollicité de différentes manières. Mais a finalement décliné l’offre. Trop risquée et pas dans sa stratégie. Claude Hervé (enseigne Leclerc), président du directoire du MSB, a également dit non : pas le temps, et priorité à ses affaires et au club de basket. Le Mans Stadium (LMS), filiale de Vinci, et exploitant du MMArena, affirme ne pas vouloir s’impliquer. Mais l’hypothèse de sa participation ne doit pas être définitivement écartée. Car le groupe aurait fort à perdre à laisser le club en déshérence… Cela pourrait signifier également la fin de LMS et peut être de l’aventure de Vinci dans la gestion des stades français.

Bref, aucune bonne nouvelle pour Henri Legarda. Comme l’été dernier, le maire du Mans, Jean Claude Boulard, a repris son bâton de pèlerin. Mais n’a pour l’instant rien à annoncer. Il faudra bien pourtant. Car la concession du stade peut être résiliée si le club dépose son bilan. Et dans ce cas, la ville devrait rembourser l’investissement de Vinci, soit près de 45 millions d’euros. De quoi faire plaisir au contribuable manceau.

Le pire, c’est que l’arrivée d’argent frais pour racheter la Pincenardière ne ferait que donner de l’air au club. Mais ne le sauverait pas pour autant… La seule solution passe par l’arrivée d’un investisseur providentiel. Capable d’injecter de quoi rembourser le déficit du Mans FC et d’avoir un peu d’ambition sportive. Soit, à la louche, 15 millions d’euros. Qui sera ce bon Samaritain ? A votre bon cœur…

Pierre Lawless

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