La gauche et les #geonpi, quelques réflexions personnelles et un petit rappel historique : Lorsque nous avons lancé chez Croissance + l'idée des BSPCE (outils de participation destiné aux start-ups), à l'époque où j'étais président de l'association en 1998, la gauche alors au pouvoir - malgré de profondes divergences de vues avec les représentants des entrepreneurs - a finalement pu accepter le concept.

C'est la raison pour laquelle DSK a accepté nos idées de mise en place des BSPCE et de régulation raisonnée des stock-options... En a découlé la mise en place d'outils favorisant l'actionnariat salarié pour faire converger capital/travail et faire participer l'ensemble des salariés au fruits de la croissance, une idée lumineuse dans un monde en voie de financiarisation...

14 années se sont écoulées et au lieu de progresser, nous sommes avec le gouvernement actuel face à une vraie régression de la pensée économique, dictée par des réflexes idéologiques déconnectés de l'économie réelle. La punition fiscale est venue remplacer l'intelligence des situations, avec impositions délirantes des plus-values, de tous les outils destinés aux salariés actionnaires, et une méconnaissance totale de ce qui fait un écosystème entrepreneurial performant.

Pourtant, à cette époque pas si lointaine, et malgré l'erreur historique et anti-economique des 35h, la gauche commençait à comprendre que face à une économie de marché mondialisée, la bonne approche était peut être d'en faire un atout de succès (en y faisant participer l'ensemble des salariés) sachant que s'y opposer revenait à essayer d'attraper à la main un couteau qui tombe !

Comment avons nous pu régresser à ce point et retomber dans un débat idéologique datant des années 70 sur l'impôt et l'entreprise ? Comment des hommes et des femmes informés de tous les changements du monde peuvent ils confondre nécessaire solidarité par l'impôt et taxes confiscatoires et démotivantes ? Je l'ignore mais je veux espérer que face à la fronde des pigeons et de l'ensemble des organisations patronales, une prise de conscience fasse place à des réflexes politiques d'un autre âge.

Je rêve peut être mais je suis sur que, face à l'ampleur de la crise, les decideurs aujourd'hui au pouvoir vont finalement comprendre qu'un gouvernement quel qu'il soit ne réussira pas contre les entrepreneurs mais avec eux... L'espoir fait vivre et j'en ai à revendre ;-)

Reply · Report Post