Pourquoi je continue à m'opposer au PLF / impôt sur les plus-values, même avec les aménagements discutés :

"Pour que ce soit clair, je pense que même avec les aménagements dont on discute, ce PLF sur les plus value est totalement déplacé. Il ne tient pas compte de l'environnement fiscal (suisse, Luxembourg et Belgique, à nos portes n'ont pas d'imposition des plus-value), et complique largement un impôt qui était l'un des rares à être resté simple (32% pour tous sauf PEA et holdings). Or, la complexité détruit la confiance ; et la confiance est le fondement même de l'économie. Il est vraiment dommage que ces principes simples ne soient pas entendus.
Par ailleurs, je suis atterré d'apprendre, de la part d'avocats fiscalistes, et de constater que de nombreux entrepreneurs quittent actuellement le pays. Il y a une sorte d'omertà sur ce sujet ; mais quiconque est introduit dans ce milieu ne peut nier cette réalité.
De surcroît, les argumentations que j'ai entendues de la part des défenseurs de cette loi ne tiennent pas la route. La durée de détention est un critère du passé. Il est tout à fait envisageable qu'un investisseur en seed par exemple puisse cash-out d'une entreprise au bout de deux ans après avoir créé une valeur considérable (et des emplois) au sein de celle-ci ; pour ne prendre que cet exemple. Ne pas comprendre cela revient à nier les fondamentaux de l'ère économique dans laquelle nous entrons.
Tout ceci est terriblement regrettable d'autant que ce gouvernement avait pris quelques bonnes initiatives (art 26 du code des marchés publiques, CIR réformé, JEI, stabilité fiscale...) ; malheureusement, ceci ne compensera pas cela, dans la mesure où le premier problème concernant le monde entrepreneurial, c'est l'absence chronique de fonds propres.
Bonne journée à tous"

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